dimanche 25 février 2007

Question de langage

Qui se cache derrière une institution, une association, une multinationale… ?

Nous parlons de la responsabilité (ou de l'irresponsabilité) des multinationales (et de diverses institutions ou groupements). Derrière une multinationale, il y a des femmes et des hommes, des dirigeants. Ne serait-il pas mieux, faute de les nommer (ils sont souvent très discrets), de parler de la responsabilité (ou de l'irresponsabilité) des DIRIGEANTS des multinationales, des DIRIGEANTS syndicaux, des ELUS (Parlementaires, Conseillers généraux…) des assemblées... Cela personnifierait les décisions en appuyant fortement sur le fait que se sont bien des êtres humains qui sont derrière toute décision, toute action.

« La Commission européenne a décidé que... » NON, la Commission n'est qu'une personne morale, elle ne peut pas par sa nature immatérielle faire quoique se soit, se sont bien les personnes qui la composent qui décident de... Bien sûr, quand nous disons "Commission européenne", nous pensons bien que se sont des individus qui se cachent derrière... mais n'est-il pas plus clair (et plus responsable) de le dire !?

Ce n’est pas la faute d’Exxon si nos plages ont été polluées, c’est la faute aux êtres humains qui ont agit (à différent échelon, depuis le Dirigeant suprême d’Exxon, jusqu’aux bureaucrates qui ont tamponné les autorisations de naviguer) en sorte que le bateau souille nos côtes.

Humanisons notre langage, ne diluons plus les responsabilités dans des institutions spectrales. Appliquons-nous à dire « les Commissaires européens, les responsables syndicaux, les élus parlementaires, le Commandant du navire, les agents contrôleurs, …, ont décidé que… ».

Ce ne sont pas les États Unis d’Amérique qui ont déclenché la guerre en Irak, c’est bien le Président BUSH (celui-là, nous le connaissons !) et ses associés qui ont mis à feu et à sang l’Irak ! Même si une majorité d’Étasuniens était partisane de l’intervention militaire en Irak, c’est bien le Président qui a décidé…

La morale de cette histoire : c'est l'Homme, lui-même et rien que lui même, qui décide de faire, de défaire ou de ne pas faire.

Daniel LACROZE-MARTY
25 février 2007

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