dimanche 17 décembre 2006

LUTTE CONTRE LE SYSTÈME

Bernard Werber « Le Livre du Voyage » Éditions Albin Michel 1997


Déjà ton […] adversaire apparaît.
Il est cubique, titanesque, froid.
Il est doté de chenilles qui écrasent tout.
C'est le système social dans lequel tu es inséré.
Sur ses tours tu reconnais plusieurs têtes.
Il y a celles

  • de tes professeurs,
  • de tes chefs hiérarchiques,
  • des policiers,
  • des militaires,
  • des prêtres,
  • des politiciens,
  • des fonctionnaires,
  • des médecins,

qui sont censés toujours te dire si tu as agi bien ou mal.
Et le comportement que tu dois adopter pour rester dans le troupeau.
C'est le Système.
Contre lui ton épée ne peut rien.
Quand tu le frappes, le Système te bombarde de feuilles :

  • carnets de notes,
  • P.V.,
  • formulaires de sécurité sociale à compléter si tu veux être remboursé,
  • feuilles d’impôts majorés pour cause de retard de paiement,
  • formulaires de licenciement, déclarations de fin de droit au chômage,
  • quittances de loyer, charges locatives, électricité, téléphone, eau,
  • impôts locaux, impôts fonciers, redevance,
  • avis de saisie d'huissier,
  • menace de fichage à la Banque de France,
  • convocations pour éclaircir ta situation familiale,
  • réclamations de fiche d'état civil datée de moins de deux mois…

Le Système est trop grand, trop lourd, trop ancien, trop complexe.
Derrière lui, tous les assujettis au Système avancent, enchaînés.
Ils remplissent hâtivement au stylo des formulaires.
Certains sont affolés car la date limite est dépassée.
D'autres paniquent car il leur manque un papier officiel.
Certains essaient, quand c'est trop inconfortable, de se dégager un peu le cou.
Le système approche.
Il tend vers toi un collier de fer qui va te relier à la chaîne de tous ceux qui sont déjà ses prisonniers.
Il avance en sachant que tout va se passer automatiquement et que tu n'as aucun choix ni aucun moyen de l'éviter.
Tu me demandes que faire,
Je te réponds que, contre le Système, il faut faire la révolution.
La quoi ?

LA RÉVOLUTION.

Tu noues alors un turban rouge sur ton front, tu saisis le premier drapeau qui traîne et tu le brandis en criant :
« Mort au Système. »
Je crains que tu ne te trompes.
En agissant ainsi, non seulement tu n'as aucune chance de gagner, mais tu renforces le Système.
Regarde, il vient de resserrer les colliers d'un cran en prétextant que c'est pour se défendre contre « ta » révolution.
Les enchaînés ne te remercient pas.
Avant, ils avaient encore un petit espoir d'élargir le métal en le tordant.
À cause de toi, c'est encore plus difficile.
Désormais, tu as non seulement le Système contre toi, mais tous les enchaînés.

Et ce drapeau que tu brandis, est-il vraiment le « tien » ?

Désolé, j’aurais dû t’avertir,
Le système se nourrit de l’énergie de ses adversaires.
Parfois il fabrique leurs drapeaux, puis les leur tend.
Tu t’es fait piéger !
Ne t’inquiète pas : tu n'es pas le premier.

Alors, que faire, se soumettre ?

Non.
Tu es ici pour apprendre à vaincre et non pour te résigner.
Contre le Système il va donc te falloir inventer une autre forme de révolution.
Je te propose de mettre entre parenthèses une lettre.
Au lieu de faire la révolution des autres, fais ta (r)évolution personnelle.
Plutôt que de vouloir que les autres soient parfaits, évolue toi-même.
Cherche, explore, invente.
Les inventeurs, voilà les vrais rebelles !
Ton cerveau est le seul territoire à conquérir.
Pose ton épée.
Renonce à tout esprit de violence, de vengeance ou d'envie.
Au lieu de détruire ce colosse ambulant sur lequel tout le monde s'est déjà cassé les dents, ramasse un peu de terre et bâtis ton propre édifice tans ton coin.
Invente. Crée. Propose autre chose.
Même si ça ne ressemble au début qu'à un château de sable, c’est la meilleure manière de t’attaquer à cet adversaire.
Sois ambitieux.
Essaie de faire que ton propre système soit meilleur que le Système en place.
Automatiquement le système ancien sera dépassé.
C'est parce que personne ne propose autre chose d’intéressant que le Système écrase les gens.
De nos jours, il y a d'un côté les forces de l'immobilisme qui veulent la continuité,
et le l'autre, les forces de la réaction qui, par nostalgie du passé, te proposent de lutter contre l'immobilisme en revenant à des systèmes archaïques.
Méfie-toi de ces deux impasses.
Il existe forcément une troisième voie qui consiste à aller de l'avant.
Invente-la.
Ne t’attaque pas au Système, démode-le !
Allez, construis vite.
Appelle ton symbole et introduis-le dans ton château de sable.
Mets-y tout ce que tu es : tes couleurs, tes musiques, les images de tes rêves.
Regarde.
Non seulement le Système commence à se lézarder.
Mais c’est lui qui vient examiner ton travail.
Le Système t'encourage à continuer.
C'est ça qui est incroyable.
Le Système n’est pas « méchant », il est dépassé.
Le Système est conscient de sa propre vétusté.
Et il attendait depuis longtemps que quelqu'un comme toi ait le courage de proposer autre chose.
Les enchaînés commencent à discuter entre eux.
Ils se disent qu'ils peuvent faire de même.
Soutiens-les.
Plus il y aura de créations originales, plus le Système ancien devra renoncer à ses prérogatives.

Comment se comportent les membres du Sénat

Ma campagne à la présidentielle est axée sur l'éducation politique populaire. Nous sommes tous des citoyens responsables de nos actes et de notre comportement. Voici une description de ce qui se passe au sénat : font-ils parti des citoyens responsables ?

fmbernard a écrit :

"ça se passe comme ça au Sénat...:
Christian Vélot fait partie des militants anti-OGM qui ont pu suivre au Sénat le "débats" sur le projet de Loi réglementant les plantations transgéniques en France. Voici ce qu'il a pu observer : "Premier coup derrière les oreilles, le nombre de sièges vides : sur 331 sénateurs, seulement 49 étaient présents en ouverture de séance. Il n'en restait plus que 35 après une demi-heure ! Je me dis alors qu'il doit au moins y avoir tous ceux qui sont (ou prétendent être) concernés par le sujet, et notamment ceux censés défendre notre position. Nous avons bien cherché (c'était facile, ils étaient peu nombreux) : pas de Voynet, qui était pourtant venue le matin même faire de belles déclarations lors de la conférence de presse ! Aucune présence non plus de Jean-Luc Mélanchon, proche de José Bové, depuis la campagne contre le traité constitutionnel européen. Je l'ai d'autant plus amer qu'aux dernières sénatoriales, en 2004, j'ai fait partie, avec mon ami Raymond Leduc de la Confédération Paysanne, du comité de soutien de Jean-Luc Mélanchon, candidat en Essonne. Au-delà de cet absentéisme pitoyable, reste le déroulement des "débats" : à pleurer (ou à hurler, mais on ne pouvait pas) ! Un brouhaha incroyable ! Personne ou presque n'écoutait l'intervenant qui faisait (ou plutôt qui lisait) son discours. Chacun parlait dans son coin avec son voisin ou y allait de ses petites activités personnelles. J'ai dix fois moins de bruit dans un amphithéâtre de 200 étudiants d'une moyenne d'âge de 20 ans, et sans avoir besoin d'exercer la moindre autorité. L'intervenant aurait pu s'adresser à la porte des chiottes, cela aurait eu le même effet. Du balcon où nous étions situés, nous avions une vue plongeante sur le pupitre des sénateurs du groupe UMP. Pas un seul n'avait le projet de loi sous les yeux ! Raffarin et ses potes ont passé leur temps de présence (environ 30 minutes) à causer entre eux et à se marrer, certains tournant carrément le dos à l'intervenant. D'autres remplissaient des dossiers, regardaient leur agenda. Deux sénatrices au fond de l'hémicycle (et donc juste en dessous de nous), après avoir regardé ensemble un album photo, s'échangeaient leur pièce d'identité, sans doute pour mieux constater les dégâts provoqués au cours du temps par les crèmes à l'ADN végétal. Un autre montrait à son voisin des photos d'une maison imprimées en couleur sur papier A4, probablement la résidence secondaire qu'il venait de s'acheter avec les 120 000 euros annuels qu'il perçoit pour venir glander au Sénat ; un autre encore réorganisait ses papiers et ses billets de 20 euros dans son portefeuille... Et le plus drôle (façon de parler), c'est qu'à la fin d'une intervention, et uniquement s'il s'agissait d'un intervenant de leur groupe, ils applaudissaient comme des automates. En ce qui concerne les interventions elles-mêmes, les âneries de ceux qui défendaient le texte étaient à la hauteur de leur méconnaissance du dossier. Quant à ceux qui étaient censés intervenir dans notre sens, il est clair que je ne les choisirais pas comme avocats, à moins que je ne souhaite être assuré de faire de la prison à vie : mous du genou sur le fond, monocorde et sans aucune conviction sur la forme. Eux non plus n'avaient probablement pas lu le projet de loi... à moins qu'ils n'aient tout simplement pas envie de s'y opposer. A pleurer, vous dis-je..."
Paru dans la revue "S!lence" de septembre 2006 page26

mercredi 13 décembre 2006

Qui gouverne ?

A cette question simple nous pourrions répondre simplement (simplètement) que se sont ceux qui font les lois qui gouvernent.
Ce n’est pas mon avis et j’affiche haut et fort depuis de très nombreuses années que ce sont ceux qui détiennent l’argent qui gouvernent et que les politiques ne font que gérer la situation et les dommages collatéraux.
Jusqu’à ce jour, je n’avais jamais trouver un quelconque écho de la part des politiques. Ce n’est pas en faisant l’autruche que nous pouvons apporter des solutions aux difficultés des Français. En acceptant cette évidence, il est certain que l’action à mener sera différente que si nous fermons les yeux.
"Donnez moi le contrôle sur la monnaie d'une nation,et je n'aurai pas à me soucier de ceux qui font ses lois."Mayer Amshel Rothschild (1743-1812)
Quel ne fut ma surprise quand, le 12 décembre au matin, sur les ondes radios, j’ai entendu le porte parole de Madame Royal annoncer que le politique devait prendre le pouvoir sur l’économie ! Preuve que le politique N’A pas le pouvoir sur l’economie.
Y-a-t-il vraiment une prise de conscience ou est-ce un défaut de prononciation ?

Pour un débat démocratique, populaire et contradictoire.

L’élection à la Présidence de la République est une formidable tribune qui permet à ceux qui ne sont pas entendus (et donc pas écoutés) de s’exprimer.
Certains candidats se servent de cette tribune pour informer l’électeur d’une question précise : les difficultés liées au handicap, la nécessité d’une langue de communication commune à tous les Européens et bien d’autres sujets d’importance.
C’est bien dommage car l’objectif d’une telle campagne est bien de proposer aux Français un choix politique global.
Je me sers moi-même de cette tribune pour éduquer au débat démocratique, populaire et contradictoire parce que, tout simplement, ce débat démocratique, populaire et contradictoire n’existe pas dans notre pays.
Souvenez-vous du dernier référendum sur la Constitution européenne où certains partis politiques ont essayé d’imposer leur point de vue à tous les citoyens. Un débat interne à un parti n’est pas un débat démocratique, populaire et contradictoire. C’est une joute interne.
Il ne faut pas confondre non plus les joutes entre partis politiques et un véritable débat démocratique, populaire et contradictoire.
Je cherche depuis de nombreuses années un mouvement politique qui mettrait en œuvre un système où ses représentants participeraient activement à faire vivre de tels débats. Cela impliquerait que ces représentants, s’ils sont élus (conseillers municipaux, généraux, régionaux, députés, sénateurs…) n’assument qu’un seul et unique mandat à la fois (fini le cumul) et partage leur temps entre leur fonction élective et la rencontre avec les citoyens (il y a de quoi faire et ô combien de richesses cela apporterait !).
Si ce parti existe, je suis partant pour l’accompagner dans cette voie et je suis persuadé que mes amis qui, comme moi, se servent de cette tribune pour faire entendre leur voix et la voix de nos compatriotes approuveraient cette démarche.

Daniel LACROZE-MARTY

mardi 12 décembre 2006

Comment obtenir les 500 signatures ?

Pour un parti politique bien implanter, les élus – membres ou sympathisants du parti – proposeront en début de l’année prochaine leur candidat préféré qui deviendra alors « candidat officiel à la Présidence de la République »
Pour les partis politiques et les post-candidats sans parti, le chemin est long, sinueux et coûteux.
Nous pouvons – et c’est ce que disent d’emblée mes amis – faire un courrier (postal ou électronique) à chacune des personnes habilitées à présenter un candidat. Le coût de l’opération est de 10 à 15 000 euros (impression, enveloppes, affranchissement en nombre) et un certain nombres d’heures pour les adresses et les mises sous enveloppes… Pour quel impact ? Sachant que la plupart des personnes habilitées à présenter un candidat ne liront pas ce courrier (sympathisants, membres d’un parti, refus de s’engager…). Pour ceux qui le liront, je pense qu’ils aimeraient bien connaître de visu le candidat…
Deuxième étape, la tournée des personnes habilitées à présenter un candidat. Admettons que nous soyons très convaincants (ce que je ne doute pas) et que nous obtenions 1 signature pour 10 visites… Pour 500 signatures il faudrait 5000 visites dans au moins 30 départements. A raison de 5 visites par jour (1 heures d’entretien + 1 heure de transport x 5 = 10 heures par jours) il nous faudrait 1000 jours pour récolter nos 500 signatures… à moins d’avoir une armée de militants et un porte monnaie très bien rempli (au moins 200 000 euros), il me paraît inconcevable qu’un simple citoyen obtienne ces signatures…
… Ne pas oublier qu’il faut aussi du temps pour notre campagne !
En 2002, j’avais environ une trentaine de promesses de signature que je n’ai pas transformé. En 2007, je ne cours pas après les signatures (pour les raisons ci-dessus invoquées) mais les accepte quand même pour le principe démocratique que je défends.
A ce jour, mon site à été visité plus de 4 000 fois. Je pense que des sympathisants le visitent plusieurs fois (si, si, j’en ai la preuve !). Supposons que 2000 personnes ont visité mon site alors, statistiquement, il y a 1 ou 2 personnes habilitées à présenter un candidat qui l’ont visité.
Je m’adresse alors à toi, ami habilité à présenter un candidat et qui lit ces mots. Fait acte de citoyen en me proposant à la candidature suprême, tu montreras ainsi que nous sommes en démocratie et tu prouveras que chaque citoyen peut proposer sa candidature à l’élection présidentielle. Cela ne te coûtera rien et en plus tu resteras parfaitement anonyme parce que le Conseil d’Etat ne publiera que les 500 « signatures » désignant un candidat… j’en suis bien loin (… à moins que.. ?) mais je continue mon activité éducative politique qui est ma principale action dans cette élection. Je t’en remercie par avance.
Daniel LACROZE-MARTY