dimanche 17 décembre 2006

Comment se comportent les membres du Sénat

Ma campagne à la présidentielle est axée sur l'éducation politique populaire. Nous sommes tous des citoyens responsables de nos actes et de notre comportement. Voici une description de ce qui se passe au sénat : font-ils parti des citoyens responsables ?

fmbernard a écrit :

"ça se passe comme ça au Sénat...:
Christian Vélot fait partie des militants anti-OGM qui ont pu suivre au Sénat le "débats" sur le projet de Loi réglementant les plantations transgéniques en France. Voici ce qu'il a pu observer : "Premier coup derrière les oreilles, le nombre de sièges vides : sur 331 sénateurs, seulement 49 étaient présents en ouverture de séance. Il n'en restait plus que 35 après une demi-heure ! Je me dis alors qu'il doit au moins y avoir tous ceux qui sont (ou prétendent être) concernés par le sujet, et notamment ceux censés défendre notre position. Nous avons bien cherché (c'était facile, ils étaient peu nombreux) : pas de Voynet, qui était pourtant venue le matin même faire de belles déclarations lors de la conférence de presse ! Aucune présence non plus de Jean-Luc Mélanchon, proche de José Bové, depuis la campagne contre le traité constitutionnel européen. Je l'ai d'autant plus amer qu'aux dernières sénatoriales, en 2004, j'ai fait partie, avec mon ami Raymond Leduc de la Confédération Paysanne, du comité de soutien de Jean-Luc Mélanchon, candidat en Essonne. Au-delà de cet absentéisme pitoyable, reste le déroulement des "débats" : à pleurer (ou à hurler, mais on ne pouvait pas) ! Un brouhaha incroyable ! Personne ou presque n'écoutait l'intervenant qui faisait (ou plutôt qui lisait) son discours. Chacun parlait dans son coin avec son voisin ou y allait de ses petites activités personnelles. J'ai dix fois moins de bruit dans un amphithéâtre de 200 étudiants d'une moyenne d'âge de 20 ans, et sans avoir besoin d'exercer la moindre autorité. L'intervenant aurait pu s'adresser à la porte des chiottes, cela aurait eu le même effet. Du balcon où nous étions situés, nous avions une vue plongeante sur le pupitre des sénateurs du groupe UMP. Pas un seul n'avait le projet de loi sous les yeux ! Raffarin et ses potes ont passé leur temps de présence (environ 30 minutes) à causer entre eux et à se marrer, certains tournant carrément le dos à l'intervenant. D'autres remplissaient des dossiers, regardaient leur agenda. Deux sénatrices au fond de l'hémicycle (et donc juste en dessous de nous), après avoir regardé ensemble un album photo, s'échangeaient leur pièce d'identité, sans doute pour mieux constater les dégâts provoqués au cours du temps par les crèmes à l'ADN végétal. Un autre montrait à son voisin des photos d'une maison imprimées en couleur sur papier A4, probablement la résidence secondaire qu'il venait de s'acheter avec les 120 000 euros annuels qu'il perçoit pour venir glander au Sénat ; un autre encore réorganisait ses papiers et ses billets de 20 euros dans son portefeuille... Et le plus drôle (façon de parler), c'est qu'à la fin d'une intervention, et uniquement s'il s'agissait d'un intervenant de leur groupe, ils applaudissaient comme des automates. En ce qui concerne les interventions elles-mêmes, les âneries de ceux qui défendaient le texte étaient à la hauteur de leur méconnaissance du dossier. Quant à ceux qui étaient censés intervenir dans notre sens, il est clair que je ne les choisirais pas comme avocats, à moins que je ne souhaite être assuré de faire de la prison à vie : mous du genou sur le fond, monocorde et sans aucune conviction sur la forme. Eux non plus n'avaient probablement pas lu le projet de loi... à moins qu'ils n'aient tout simplement pas envie de s'y opposer. A pleurer, vous dis-je..."
Paru dans la revue "S!lence" de septembre 2006 page26

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire